Quantcast
Channel: avenue
Viewing all articles
Browse latest Browse all 3

De quoi le Québec a-t-il besoin?

$
0
0

 

Je me suis procuré le livre « De quoi le Québec a-t-il besoin? », un projet mené par Jean Barbe, Marie-France Bazzo et Vincent Marissal, en lien avec l’émission Bazzo.tv. Avant de m’y plonger, je me suis dit qu’il serait intéressant, au moins pour moi-même, de répondre à la question. J’espère aussi que cela vous intéressera.

De quoi le Québec a-t-il besoin? Le cynique en moi répondra tout de suite qu’il aurait besoin d’un cataclysme quelconque — économique, social, linguistique, religieux, géographique, etc. — qui agirait comme une poussée d’adrénaline. Parce que la simple rationalité semble impuissante à provoquer le peuple au point qu’il fasse vraiment peur aux puissants, au point de s’amadouer ce concept tellement vague qu’est le changement. Alors que le changement est aussi synonyme d’évolution, avec sa tendance à la lenteur, mais ce qui est désiré par plusieurs, dont moi, c’est la rapidité. C’est surtout la rapidité qui fait en sorte que le lézard Jésus-Christ réussit à courir sur l’eau…

Ce cataclysme pourrait être provoqué par le peuple lui-même qui aurait le courage de s’embarquer dans l’aventure de la liberté nationale, soit la souveraineté du Québec. Mais pour cela, il faudrait un alignement circonstanciel assez rapide, avant que cela ne devienne tout simplement impossible. Par conséquent, que ce soit à l’interne ou à l’externe, cet événement (ou cet ensemble d’événements synchrones) reste encore trop du domaine de la prophétie…

Donc, pour être plus réaliste, le Québec a besoin de reprendre contact avec ceux qui tentent de classer l’immobilisme dans la catégorie des espèces en voie de disparition, soit les intellectuels. C’est par cela que passerait le début de quelque chose de porteur. Mais le cynique en moi refait surface : notre société de divertissement conserve bien poliment les intellectuels dans l’ombre étant donné que le divertissement est antinomique du royaume de la pensée.

Faudrait-il alors que les intellectuels se drapent du manteau clinquant du divertissement? Cela serait une avenue à considérer même si pour certains c’est déjà le cas avec les faiseurs d’opinions, qui sont par définition des gens qui brassent des idées, quelle que soit la direction qu’elles prennent et de quelle profondeur elles proviennent. Il y a aussi les artistes engagés. C’est déjà plus évident pour eux de percer la bulle du divertissement. Mais j’ai l’impression qu’ils prêchent seulement pour des « convertis ». Et n’imaginons même pas un staracadémicien se tremper le pied dans la boue politique… Impossible pour un symbole vivant du politiquement correct.

Le problème alors, c’est que les vecteurs de changement sont confinés. Le Québec a besoin de se donner de l’air, a besoin de changer son eau, elle est stagnante. L’attirance pour l’individualisme n’y est surtout pas étrangère, alors que la solution se trouve inexorablement du côté de son contraire, la solidarité.


Viewing all articles
Browse latest Browse all 3

Latest Images





Latest Images